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Vivio a deux mamans

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J’espère que vous m’excuserez ce titre étrange, mais il s’agit là d’un parallèle fait avec un de mes contemporains dont je ne comprends pas l’acharnement contre un personnage, certes potentiellement énervant, mais terriblement mineur et insignifiant.
Ceux qui connaissent (au moins par échos) cet anime auront reconnu, dans ce titre, Maho Shojo Lyrical Nanoha StrikerS. Pour les autres, je précise donc que je vais parler de Maho Shojo Lyrical Nanoha StrikerS.

Je ne vous ferai pas l’affront de vous présenter un historique de la licence Nanoha, puisqu’elle a déjà été faite (et très bien) ailleurs.
Je me contenterai de préciser aux fainéants qui ne voudraient pas cliquer sur le lien ci-dessus (pour peu qu’ils ne l’aient pas déjà lu) que StrikerS est le 3ème volet animé de la saga, ainsi que le premier anime de 26 épisodes, là où les deux titres précédents n’en comptaient que 13. Mais les différences ne s’arrêtent pas là.

Après sa scolarité, Nanoha a quitté son monde d’origine, accompagnée de Fate et Hayate, pour intégrer officiellement les troupes de mages de l’Administration. Considérée comme un de leurs meilleurs éléments, elle a fini par prendre en charge l’entraînement des nouvelles recrues.
Pour retrouver les reliques de l’ancien temps, potentiellement dangereuses, Hayate crée une force spéciale, la Section 6, et demande à Fate et Nanoha de l’aider dans sa tâche. Mais leur mission semble dissimuler un autre but.

Quand je vous disais qu’il y avait des différences.
Celle qui saute aux yeux en lisant ce court résumé, c’est qu’il n’est plus question de Magical Girl, genre qui surnageait dans les deux saisons précédentes. Une Magical Girl, ce n’est jamais qu’une fille dotée de pouvoirs magiques, vivant dans le monde des humains. Alors que dans StrikerS, non seulement la majorité des personnages possèdent des pouvoirs, mais en plus, l’action ne se déroule plus dans le monde des humains.
Cette fois, nous allons suivre une armée constituée essentiellement de mages, chargée de faire respecter la loi et l’ordre dans un monde où la magie est omniprésente, et contrôlée par un ensemble de lois, dont certaines m’ont un peu énervé. Surtout celle obligeant Nanoha et Fate (entre autres) à utiliser des limiteurs de pouvoirs, là où le principe de séries précédentes était de voir nos héroïnes gagner toujours plus de puissance pour écraser leurs adversaires. La liberté infinie que leur procurait la magie se retrouve confineé par des règles auxquelles elles doivent se plier.

Malgré le changement de contexte et d’âge des personnages principaux, StrikerS conservent évidemment un fort lien avec les animes passés, puisque la quasi totalité des protagonistes classiques apparaissent ici, exception faite de ceux qui ne disposaient pas de pouvoirs magiques, c’est-à-dire les parents et les amies de Nanoha. Certes, d’autres se font discrets – Yuuno et Arf, par exemple -, mais Nanoha, Fate, Hayate et ses Chevaliers, Chrono, tous ont un rôle à jouer dans leurs nouvelles attributions. Et cela n’empêche pas l’arrivée de nombreux petits nouveaux, au premier rang desquels les 4 subordonnés de Nanoha et Fate, Vivio, et un paquet de méchants. J’ai trouvé ces personnages un cran moins intéressant et attachant que ceux apparus dans A »s – Vita et Signum ont quand même la classe -, même si j’ai énormément apprécié le style « poings et rollers » de Subaru et Ginga.

La série peut être découpée en plusieurs parties.
Tout d’abord, nous suivrons ce qu’il serait convenu d’appeler la formation de la Section 6, et plus exactement l’entraînement des subordonnés. Parfois, ils vont devoir affronter des gadgets, des drones de combat chargés de retrouver les reliques pour une raison alors inconnue, mais c’est leur quotidien et leur entraînement qui va être mis en avant. Cela va le temps de quelques épisodes, j’ai trouvé cela un peu lassant à la longue.
Ensuite, nous avons les événements autour de Vivio, la petite fille qui va permettre de faire passer Fate et Nanoha dans un trip yuri légèrement tendancieux. Cela passe, même si ce sont surtout les mystères qui l’entourent qui m’intéressent.
Enfin, nous comprenons qui sont les méchants, ce qu’ils font, et cela se termine en grosse bagarre où Nanoha, égale à elle-même, résout les problèmes à gros coups de rayon de la mort.
Le scénario réserve bien quelques surprises, mais n’est pas exempt de défauts et de légères incohérences. Un exemple parmi tant d’autres : alors que la magie à cartouches était censé être extrêmement rares, presque tous les personnages de StrikerS l’utilisent. Mais je n’en dirais pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir, j’ajouterai juste que le scénario possède suffisamment de qualité pour arriver à tenir jusqu’au bout, mais malheureusement souffre de quelques longueurs au début et au milieu de la série, seule la fin étant véritablement prenante.

Pour ce qui est de la partie technique, elle est comme les pouvoirs des magiciens : limitée. Animation médiocre, peu de thèmes entrainants, un chara design auquel je n’adhère toujours que très moyennement. Bref, rien de bien exceptionnel.
StrikerS s’avère beaucoup plus anecdotique que ses prédécesseurs. Plus long, il ne dispose pas du scénario nécessaire pour entrer le spectateur tout au long de ses 20 épisodes, surtout que le budget ne semble pas suivre. Si vous avez regardé et apprécié les animes plus anciens de la franchise, il serait dommage de ne pas au moins tenter le coup, mais si vous n’accrochez pas, cela n’aura rien d’étonnant.
Moi-même, il m’aura fallu du temps pour en venir à bout, même si j’ai trouvé la fin rythmée et parfois passionnante.


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